Les habitants des quartiers Politiques de la ville plus soumis au bruit que les autres

12/04/2019

Depuis 2014, la loi définit un certain nombre de quartiers comme prioritaires en termes d’action publique, parce qu’ils cumulent les difficultés économiques et sociales. Tirée de la dernière enquête nationale Logement de l’INSEE, datant de 2013, une note récente de l’IAU Île-de-France montre aussi la plus grande exposition de ceux qui y résident aux nuisances environnementales.

En Île-de-France, 496 000 ménages résident dans ces 272 quartiers dits Politique de la Ville (QPV) : 74 % de leurs habitants vivent dans des logements sociaux, contre 19 % du reste de la population de la région, et la surface habitable par personne y est moindre que dans le reste du territoire.

42,3 % des habitants des QVP soumis au bruit chez eux

Alors que leurs revenus sont bien moins élevés que la moyenne francilienne, ces habitants se plaignent quatre fois plus que les autres Franciliens de problèmes d’insécurité locaux. De plus, 42,3 % d’entre eux évoquent des problèmes de bruit dans leurs logements, contre 30,8 % en dehors des QPV. Un chiffre à rapprocher des résultats obtenus par l’enquête du Crédoc pour Bruitparif : en 2016, 32 % des Franciliens se déclaraient « plutôt gênés » par le bruit chez eux, 18 % se considérant comme « très gênés ».

L’IAU confirme donc que les inégalités environnementales s’ajoutent aux inégalités économiques et sociales. Résultat : en Île-de-France, 51 % des ménages vivant dans des QPV souhaiteraient déménager, contre 29,3 % des autres ménages.

Pour aller plus loin :

www.iau-idf.fr/fileadmin/NewEtudes/Etude_1795/NR_806_web.pdf

www.bruitparif.fr/qualite-de-vie-et-nuisances-sonores-opinion-et-comportements-des-franciliens

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