Bruitparif, un programme d'actions ambitieux pour 2019

29/01/2019

Réunie le 23 janvier 2019, l’Assemblée générale de Bruitparif a adopté à l’unanimité un programme d’actions 2019 complet et ambitieux, articulé autour de trois axes structurants : observer, accompagner, sensibiliser.

En termes d’observation du bruit, le Centre d’évaluation technique de l’environnement sonore en Île-de-France renforcera de façon importante ses moyens. Il est tout d’abord prévu en 2019 d’optimiser les moyens technologiques, en premier lieu de parfaire le capteur « méduse » et les outils de traitement et d’analyse des données. En ce qui concerne le bruit routier, les travaux porteront principalement sur l’exploitation des données des stations de mesure de Bruitparif qui ont été déployées pour caractériser les bénéfices apportés par la mise en œuvre de revêtements de chaussée acoustiques (dans Paris, dans le cadre du projet LIFE Cool and Low Noise Asphalts ou le long de certaines portions des autoroutes franciliennes) ou pour suivre des opérations d’aménagement de voirie comme les transformations qui vont être engagées le long de la RN13 à Neuilly-sur-Seine. Autre nouveauté fort attendue en ce qui concerne le bruit routier, l’expérimentation des capteurs directionnels « méduses » pour identifier les véhicules les plus bruyants, à commencer par les deux-roues motorisés.

La surveillance des nuisances sonores aéroportuaires sera également renforcée, en particulier en visant l’homologation du système de mesure de Bruitparif et grâce à des partenariats à venir avec l’ACNUSA et Aéroports de Paris. Et dans le cadre de la poursuite du partenariat avec SNCF Réseau, plusieurs nouvelles stations de mesure permanente du bruit ferroviaire seront déployées courant 2019.

150 capteurs en Île-de-France fin 2019

En nombre de points de mesure, l’accroissement le plus important sera celui du déploiement de capteurs « méduse » pour la surveillance de lieux animés de la capitale, de chantiers du futur métro Grand Paris Express et de bruits liés à des activités économiques. En tout, le nombre de capteurs répartis en Île-de-France devrait ainsi doubler en deux ans, entre 2017 et 2019, pour atteindre 150 capteurs fin 2019.

En 2019, l’autre mission prioritaire de Bruitparif consistera à intensifier l’accompagnement des collectivités territoriales dans le cadre de l’élaboration de leurs Plans de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) de troisième échéance. Dans ce contexte, il est aussi prévu de publier, au mois de février, une toute nouvelle évaluation des impacts sanitaires du bruit, intégrant les dernières lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Bruitparif travaillera également, en partenariat avec les collectivités, à la production de diagnostics territorialisés des enjeux sonores qui pourront être croisés, entre autres, avec ceux liés à la qualité de l’air.

Troisième axe : mobiliser, et pour cela connaître toujours mieux les attentes des Franciliens. Aller à leur rencontre, aussi, à commencer par les plus jeunes d’entre eux, afin de les sensibiliser à la prévention des risques auditifs, en particulier grâce à la mise à disposition plus large de la mallette pédagogique « Kiwi ? ». Entre autres moyens de renforcement de sa communication, Bruitparif prévoit aussi de proposer en 2019 deux nouvelles applications mobiles : la première permettra d’accéder à ses cartes et à ses données de mesure, et la seconde de permettre aux riverains de quartiers animés d’émettre des signalements de nuisances sonores.

Enfin, Bruitparif continuera à s’impliquer pour faire évoluer positivement les politiques de lutte contre le bruit. À suivre au fil de l'année 2019.

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