Les expositions au bruit du trafic ferroviaire

Au sein de la zone dense francilienne, le bruit des circulations ferroviaires affecte une partie non négligeable du territoire. Toutefois, la population qui y est exposée est bien moindre que pour le bruit routier.

Au sein de la zone dense francilienne, 9,6 % des habitants, soit un million de personnes, sont exposés à des niveaux supérieurs à 54 dB(A) Lden en façade de leur domicile, soit au-delà du niveau considéré comme l’objectif de qualité à atteindre selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour éviter les conséquences sanitaires néfastes du bruit ferroviaire. Et 39 058 personnes, soit 0,4 % de la population, y seraient en situation de dépassement des valeurs limites réglementaires selon l’indicateur Lden, à savoir 73 dB(A) pour les lignes conventionnelles et 68 dB(A) pour les lignes à grande vitesse.

Exposition au bruit ferré de la population de la zone dense francilienne par rapport aux valeurs de référence pour l’indicateur Lden

Durant la nuit, les niveaux de bruit ferroviaire diminuent le long des lignes de transport de voyageurs mais peuvent rester importants, notamment aux abords de lignes accueillant du fret. 35 271 personnes (0,3 %) vivraient ainsi en situation de dépassement des valeurs limites réglementaires selon l’indicateur Ln (65 dB(A) pour les lignes conventionnelles et 62 dB(A) pour les lignes à grande vitesse).

Exposition au bruit ferré de la population de la zone dense francilienne par rapport aux valeurs de référence pour l’indicateur Ln

Résultats détaillés par agglomération

La Métropole du Grand Paris (MGP) concentre la majorité des enjeux d’exposition au bruit ferré, puisqu’elle rassemble de l’ordre de 60 % des personnes en situation de dépassement des valeurs limites réglementaires. Les territoires de la MGP proportionnellement les plus touchés par les nuisances sonores ferroviaires sont dans l’ordre décroissant Boucle Nord de Seine (T5), Grand Paris Seine Ouest (T3) et Grand Orly Seine Bièvre -T12).

Hors MGP, ce sont la Communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc et la Communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise qui présentent les proportions les plus élevées de personnes en situation de dépassement des valeurs limites en Lden et en Ln, alors que les agglomérations de Plaine Vallée, Paris Saclay, Grand Paris Sud, Paris Vallée de la Marne et Cergy Pontoise sont relativement peu concernées.

Statistiques d’exposition au bruit ferré par agglomération et par rapport aux valeurs de référence pour l’indicateur Lden

Statistiques d’exposition au bruit ferré par agglomération et par rapport aux valeurs de référence pour l’indicateur Ln

Une amélioration de la situation

Point positif, les résultats de quatrième échéance indiquent une nette diminution du nombre de personnes exposées au bruit du trafic ferroviaire par rapport à l’échéance précédente, les parts de personnes exposées au-delà des valeurs recommandées par l’OMS passant de 15,8 % à 9,6 % pour l’indicateur Lden et de 22,6 % à 11,6 % pour l’indicateur Ln. Ces diminutions proviennent pour partie des améliorations apportées par les politiques de lutte contre le bruit ferroviaire et pour partie des évolutions de méthode entre les deux échéances.

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