Sommaire

    Le capteur « Méduse »

    Des capteurs innovants

    Les capteurs déployés habituellement fournissent un niveau de bruit global au pas de temps de la seconde ainsi qu’une répartition spectrale par bande de tiers d’octave, dont l’analyse permet de disposer de premiers éléments de réponse quant à la nature du bruit mesuré. Mais ils s’avèrent en réalité souvent insuffisants pour déterminer la provenance des nuisances sonores.

    C’est pourquoi Bruitparif s’est engagé en 2016 dans le développement d’un nouveau type de capteur, dénommé « Méduse » en raison de sa forme, qui ajoute aux données habituellement mesurées une information cruciale : la direction de provenance du bruit.

    La Méduse Bruitparif version 2019 – Ici déployée à proximité du bassin de la Villette dans le 19ème arrondissement de Paris

    La méduse comporte une antenne acoustique composée de quatre microphones disposés selon un tétraèdre régulier. Cette multiplicité de microphones permet de détecter de petits décalages temporels lors de l’arrivée du son, qui sont suffisants pour permettre de reconstituer plusieurs fois par seconde la direction du bruit dominant. Il devient alors possible d’affecter un niveau de bruit à une direction particulière dans l’espace, ce qui permet ensuite de répondre à une question essentielle : d’où provenait principalement le bruit durant tel intervalle de temps ?

    Pour développer cet équipement innovant, Bruitparif a mis au point un algorithme déterminant la direction dans laquelle se trouve une source de bruit dominante à l’instant t, ainsi qu’une carte électronique capable de mesurer les niveaux sonores et de mettre en œuvre cet algorithme. Il a ensuite fallu vérifier la qualité métrologique de la chaîne de mesure des niveaux sonores et choisir une carte électronique adaptée au stockage et à la télétransmission des données recueillies.

    Afin de localiser les sources des sons, la méduse projette les niveaux de bruit et les directions de provenance sous forme d’hexagones colorés sur des vues à 360 de l’environnement, volontairement floutées et de qualité dégradée, de manière à ce qu’il ne soit pas possible de reconnaître des visages, d’identifier des individus ou des plaques d’immatriculation, dans le respect du droit de tout individu à la protection de sa vie privée et de son image.

    LAeq,15 min de 62.6 dB(A) mesuré au niveau du capteur entre 3h00 et 3h15 le samedi 19 septembre 2020 sur la place Stalingrad dans le 19ème arrondissement. Les hexagones représentent l’énergie sonore en fonction de la direction de provenance. Plus la couleur de l’hexagone est foncée et plus le bruit est fort.

    L’objectif est double : informer tout un chacun et contribuer à la gestion des nuisances sonores.

    Le capteur « Méduse » est breveté.

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