Les matériels utilisés

Bruitparif dispose actuellement de 215 capteurs de mesure. Les sites de mesure sont répartis sur l’ensemble du territoire régional en fonction de différents enjeux de surveillance : bruit du trafic aérien, bruit routier, bruit ferroviaire, bruits des chantiers, quartiers animés…

La stratégie de surveillance et le dimensionnement du réseau

Le bruit est une pollution d’une nature particulière, qui revêt un caractère beaucoup plus localisé que la pollution de l’air par exemple. Les sources de bruit ont généralement un impact plus local, les niveaux mesurés décroissant rapidement en fonction de la distance à la source, et un rideau de bâtiments pouvant par exemple suffire à constituer une protection efficace contre une route à grande circulation. Seul le bruit du trafic aérien échappe en partie à cette spécificité.

Ainsi, l’implantation d’un réseau de mesure est une tâche particulièrement délicate en termes de stratégie de surveillance. Le nombre de points de mesure est certes dépendant de l’étendue du territoire mais il serait illusoire de couvrir un territoire, même restreint, d’un réseau de mesure exhaustif. L’approche alternative consiste donc à définir une sélection de sites qui doivent présenter une certaine représentativité territoriale et répondre à des objectifs précis tenant compte des enjeux du territoire.

Le travail de cartographie du bruit, réalisé dans le cadre de la mise en place de la directive européenne 2002/CE/49, constitue un préalable important à la définition de la stratégie de déploiement d’un réseau de mesure. L’analyse des cartes du bruit s’avère en effet être un bon point de départ pour hiérarchiser les enjeux en termes de contribution des différentes sources de bruit (trafic routier, ferroviaire, aérien, activités industrielles…) à l’exposition des populations.

La conduite de campagnes de mesures temporaires de grande envergure permet également de recueillir des informations permettant de compléter et d’affiner les analyses établies à l’aide des cartes de bruit, notamment concernant les autres sources de bruit potentielles (bruit lié à des comportements inciviques sur la voie publique, bruit des activités commerciales ou de loisirs par exemple).

À un niveau plus local, le travail de concertation avec les élus locaux, régionaux, les représentants institutionnels, les citoyens organisés ou non en associations permet également une remontée d’informations sur les situations nécessitant prioritairement une observation.

Enfin la stratégie de surveillance doit également s’alimenter des évolutions en matière d’aménagement du territoire (grands projets d’infrastructures, grandes opérations de renouvellement urbain, schéma directeur d’urbanisme…).

Fort de la collecte de toutes ces informations, de leur analyse, un plan d’implantation des secteurs visés pour l’installation de mesures peut être élaboré.

Le sonomètre, élément de base constituant les capteurs utilisés

L’essentiel du réseau de mesure de Bruitparif – stations fixes ou temporaires – repose sur l’intégration de sonomètres. D’usage généralisé pour évaluer le bruit dans l’environnement, les appareils métrologiques de ce type produisent une mesure du niveau sonore exprimé en décibels (dB) selon un pas de temps inférieur ou égal à la seconde.

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Mesure du bruit à l’aide d’un sonomètre (crédits : Julie Bourges)

Un sonomètre est fondamentalement constitué d’un microphone, d’un câble permettant de déporter le microphone de son boîtier et d’un système électronique d’acquisition, de filtre et de calcul des niveaux sonores en dB.

l’utilisation de goniomètres acoustiques, une aide précieuse à l’identification de l’origine du bruit

Lorsqu’il s’agit d’identifier l’origine du bruit, Bruitparif a recours à l’utilisation d’antennes acoustiques (également appelées goniomètres) constituées de 4 microphones disposés selon un tétraèdre régulier. Cette multiplicité de microphones permet de détecter de petits décalages temporels lors de l’arrivée du son, qui sont suffisants pour permettre de reconstituer plusieurs fois par seconde la direction du bruit dominant sous la forme de deux angles de provenance du bruit (angle d’azimut et angle d’élévation). Cette technologie de localisation du bruit est utilisée dans les stations expertes de mesure du bruit lié au trafic aérien intégrées dans les sonopodes ou sonobox, ainsi que dans les capteurs « Méduse » ou les radars sonores « Hydre » développés par Bruitparif.

Antenne acoustique constituée de 4 microphones positionnés selon un tétraèdre régulier (technologie utilisée par exemple ici dans le capteur méduse)

Le parc de matériels

L’essentiel du parc de matériels de Bruitparif est constitué d’appareils reconnus de classe 1 jugés les plus fidèles par les acteurs de la mesure du son ainsi que de capteurs répondant aux caractéristiques de la classe 2 suffisante pour garantir une mesure de bonne qualité métrologique dans la plupart des contextes de surveillance du bruit environnemental.

À ce jour, le parc de matériels de Bruitparif déployés en Île-de-France comprend les équipements suivants :

À l’aide de ces capteurs, différents types de mesure peuvent être mises en œuvre selon les objectifs poursuivis :

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Sonopode de mesure installé à Conflans-Sainte-Honorine (78) et destiné à la surveillance des nuisances sonores liées au trafic aérien

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Installation d’une mesure temporaire sur un candélabre

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