Les niveaux sonores élevés le long des axes de transport très fréquentés ou aux abords des aéroports engendrent un exode vers les secteurs plus éloignés et plus tranquilles. Cette évolution ne reste pas sans conséquence pour la mixité sociale, les personnes aux revenus les plus modestes n'ayant pas la possibilité de se soustraire au bruit. Les propriétés situées dans des endroits bruyants se vendent et se louent à des prix inférieurs. En comparaison de bâtiments se trouvant dans des quartiers plus calmes, l'état de nombreuses habitations à proximité immédiates d'axes très fréquentés est nettement moins bon. Face aux perspectives défavorables de développement des quartiers fortement exposés au bruit, les propriétaires évitent les investissements et renoncent par exemple à entreprendre une rénovation. On aboutit ainsi à une spirale descendante dans ces secteurs. Le bruit apparaît ainsi comme un facteur qui renforce les inégalités sociales et territoriales, comme en attestent plusieurs publications disponibles ci-dessous.